Un film génial de cet auteur, n'est-ce pas ?
Coincé entre La Mouche (c'est mon lien, mais oui) et Le Festin Nu, ce film, daté de 1988, a l'originalité de placer pour une fois un scénario dû en grande partie à David Cronenberg lui-même, ce qui est assez rare, tout compte fait. Peut-on voir ce qu'il a d'assez curieux, dès la lecture du DVD ?
Je pense que oui, en fait... C'est que tout simplement ce rôle écrasant et fondamental des jumeaux est tenu par le même acteur (le célèbre Jeremy Irons), qui a tout simplement utilisé deux pièces de répétition différentes, suivant qu'il s'agisse d'Elliot (à gauche) ou de Beverly (à droite), ce qui en soi reste une sorte d'exploit peu souvent tenu :
Tout se passe bien ? Certes, mais peu longtemps... Jusqu'en fait au moment où Beverly rencontre la célèbre actrice Geneviève Bujold (dans le film, nommée assez éloquement Claire Niveau), ce qui va créer une relation très particulière entre les deux jumeaux :
Commençons par l'examen, mené de façon très convenable par Elliot :
Certes, l'examen était on ne peut plus passable. Mais c'est à peu près tout ce que l'on peux souhaiter y voir, car les choses entre les deux jumeaux ne vont guère mieux grâce à cela :
Voire même, disons-le, de façon nettement plus butée - en tous cas, c'est la première fois que l'on voit les deux jumeaux se disputer vis-à-vis de quelqu'un, et certainement pas la dernière :
Elliot, toujours en costume "fort" :
Et Beverly, souvent caché au fond de la pièce :
En tout cas, c'est quelque chose que la célèbre Claire Niveau ne savait pas, leur gémellité, et qu'elle apprend assez violemment par sa mère, qui connaissait cette histoire par cœur - comme tout le monde :
Scène à laquelle va suivre l'assez violente rencontre des deux jumeaux dans le restaurant, un repas qui se termine assez mal, comme vous pourrez peut-être le constater sur le dernière photo (celle d'un verre lancé, en fait) :
Comment les deux frères vivent-ils cela ? Et bien, disons qu'environ à la moitié du film, cela se présente encore assez bien pour Elliot et ses jumelles (enfin, tout est une question de point de vue, n'est-ce pas ?) :
Mais ceci apparait déjà très mal pour Beverly, à l'occasion d'un coup de fil à Claire Niveau, où il tombe "comme par hasard" sur la mauvaise personne sans le savoir :
Elliot va être bien sûr, durant un premier temps, tenté de mieux s'occuper de Beverly :
Quitte à se montrer un petit peu méchant, en tous cas, médecin face à un autre médecin - de son côté, plus vraiment à l'abri de toutes les drogues dures :
Nous sommes, à ce moment-là, parvenus au-delà du milieu du film, et je crois qu'il en va de même pour les deux frères, de plus en plus indépendants - mine de rien - l'un de l'autre. Meilleure preuve avec ce grand emballage de Beverly devant l'art nouveau, pour tenter de s'y faire créer d'étranges couteaux (face à l'acteur principal de Scanners, ce qui n'est qu'à moitié un hasard) :
Avec sa première utilisation réelle, plutôt assez mal conçue (sinon que, niveau cinéma, c'est l'un des seuls usages d'un rouge assez violent, et ce n'est pas dénué de sens !) :
D'ailleurs, à la suite de cette opération assez lamentable, ils tomberont tous les deux dans l'interdiction pratique due à la sauvegarde médicale :
Suspension qui va avoir le dernier défaut de faire découvrir à Elliot ses derniers objets, mais aussi comme première "qualité" celle de rendre les deux jumeaux indissociables, de plus en plus habillés de la même manière, jouissant de voix extrêmement semblables, et coupables des mêmes injections :
Pour dire, une fois rendu à cet espace du film, non seulement il est assez difficile de les discerner l'un de l'autre, mais eux-mêmes y ont un mal fou, se comparant aux deux frères Siamois Chang et Eng (qui ont tout de même vécu 63 ans, et ont eu 22 enfants !) :
Que dire de ce film ? Qu'il s'agisse d'un chef-d'œuvre, cela, c'est sûr et certain. Sans même parler de l'avant-dernier plan devant le téléphone, où l'on ne sait plus "qui" parle, ou encore du tout dernier, dans lequel voir deux personnes est comme n'en voir qu'une seule :
Il se trouve qu'évidemment, j'ai oublié de parler d'un certain nombre de choses, qu'il s'agisse des ombres, des miroirs, ou même de l'aspect purement cinétique, obligatoirement nécessaire pour filmer le même acteur jouant le jumeau.
Mais peu importe... L'essentiel est que j'ai insisté sur le côté "mythique" du film, vous laissant l'occasion de l'acheter en DVD, plutôt que de le voir dans une version française mal doublée. Ceci se révèlera-t'il intéressant ?
Je ne sais pas... Mais de mon côté, je l'ai déjà vu au moins quarante fois, ce qui j'espère vous ira bien - surtout si vous en profitez pour laisser un Comment !
Mais peu importe... L'essentiel est que j'ai insisté sur le côté "mythique" du film, vous laissant l'occasion de l'acheter en DVD, plutôt que de le voir dans une version française mal doublée. Ceci se révèlera-t'il intéressant ?
Je ne sais pas... Mais de mon côté, je l'ai déjà vu au moins quarante fois, ce qui j'espère vous ira bien - surtout si vous en profitez pour laisser un Comment !